
Ce qu’il faut savoir

- Test réalisé à partir d’une version PS5 Dématérialisée fournie par Plaion France, que je remercie infiniment pour leur confiance, sur PS5
- Screenshots réalisés par mes soins
- Action-Aventure, TPS, exclusivement solo
- Moteur graphique : Unreal Engine 4
- Développé par Mad Head Games
- Edités par Prime Matter et Plaion Games
- Un scénario écrit par Ivan Zorić.
- Plateformes : PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series S/X
- Date de sortie : 28 février 2023
- Prix maximum conseillé : 50€
- Pas de season pass
- Le Pegi : 12
- Temps de jeu estimé : environ 12 heures
- Mon temps de jeu : Plus de 12 heures
- Rejouabilité relative puisque pas de NG+ embarqué, vous recommencez à zéro une fois l’aventure finie. Donc cela dépend entièrement de vous
- Pas de mode photo durant mes sessions et l’écriture de ce test
- Propose une traduction et un doublage français (changeable à la volée !)
- Présence d’un arbre de compétence scindé en 2 branches : Ingénierie et Xénobiologie dont il est possible de compléter en intégralité en une seule partie, il suffit juste de fouiller correctement l’environnement !
- 60 fps d’entrée de jeu
- La DualSense est prise en charge de bien belle manière entre les vibrations, les gâchettes et le haut parleur
- Une accessibilité relative. D’une difficulté semblable à un Souls, on peut toutefois changer la difficulté entre facile, normal et difficile quand on le souhaite. Néanmoins, même en facile, gardez bien à l’esprit qu’une certaine difficulté est présente
- Sans patch day one, mes sessions se sont toute bien passées. Mis à part quelques ralentissements dans les cinématiques de fin de jeu, je n’ai rien à dire sur la technique
- Des temps de chargement assez rapide mais notez la présence d’écran de chargement

Le Synopsis

Une structure extraterrestre colossale et énigmatique est apparue en orbite autour de la terre, appelée Métahédron par le monde scientifique. C’est alors que l’équipe du Sentient Contact Assessment and Response (SCAR), composée de scientifiques et d’ingénieurs, est envoyée à sa rencontre pour l’étudier. C’est alors que le Métahédron téléporte l’équipe à travers l’espace jusqu’à une mystérieuse planète en dehors de notre système stellaire. Vous incarnez le Dr Kate Ward, une des membres de l’équipe, et vous vous réveillez seule et perdue dans un environnement étrange et hostile. Déterminée à survivre, vous vous lancez à la recherche du reste de l’équipage, pour découvrir ce qu’il s’est passé.

Ce que j’ai aimé

Tout d’abord et vous devez vous en doutez si vous suivez assidument le blog, mais je suis un (très) grand fan de SF. Que ce soit en JV, en films, série tv ou romans, je suis bercé depuis tout petit par la SF. Quand j’ai entendu parlé de Scars Above pour la première fois, j’ai regardé un trailer et de suite mon instinct n’ a fait qu’un tour et j’ai décidé de lui filer sa chance au moment voulu. Après avoir fini Scars Above, j’ai tout simplement adoré ce que j’ai vu et joué. Tout d’abord dans sa boucle de gameplay qui nous ordonne d’étudier la faune et la flore si on veut survivre et ensuite mettre à profit nos connaissances fraîchement acquise pour avoir une chance de survivre. Cela m’a de suite fait penser à la série TV Perdus dans l’espace (exclu Netflix que je vous recommande chaudement). Par son ambiance ensuite, nous sommes perdus sur une planète isolée, sans nom, quelque part dans l’espace, livré à nous même et une fois de plus, l’inspiration auprès de Returnal se fait sentir. J’aime ressentir de la solitude dans un JV et j’ai été plus que servi. Mais Scars Above peut s’asseoir à la table du titre de Housemarque puisque tout comme lui, il respecte à la fois son matériel mais aussi son joueur. Si au départ, j’ai (vraiment) pesté contre la difficulté punitive du jeu, j’ai fini par comprendre comment survivre et faire face aux multiples menaces d’un monde qui n’a qu’une envie : vous faire voir la vie en sons et lumière. Mais rassurez vous, tel Ripley dans Alien, vous serez sur équipé pour réussir à vous sortir de là. Entre votre fusil Vera et ses déclinaisons en attributs (je n’en dirais pas plus) vos consommables et enfin vos gadgets qui vous sauveront littéralement la vie, vous devrez savoir vous servir de vos équipements pour espérer y arriver. C’est ce que j’ai le plus aimé dans Scars Above, le fait de se prendre en main comme un grand et donc y jouer comme on a envie. En mode bourrin d’entrée de jeu ou alors on étudie vite fait la menace devant soi et on y va avec une stratégie. D’ailleurs, les combats de boss sont à la fois exigeant mais aussi plutôt facile une fois qu’on a compris la stratégie à appliquer contre eux.

Le scénario n’est pas en reste. Si au départ, on ne comprend pas vraiment ce qu’on fait sur cette mystérieuse planète, petit à petit, le jeu nous distille des indices de compréhension ici et là et je me suis surpris à émettre mes propres théories, parfois en tapant dans le mille, parfois, le jeu m’a surpris. Ne vous attendez pas non plus à un grand scénario mais il fait l’affaire. Logique, bien écrit et intéressant, pas plus, pas moins.

Enfin, j’apprécie le fait que Scars Above qui se veut être exigeant avec son joueur, propose tout de même le choix de la difficulté. J’ai commencé en Vétéran, censé être le mode de difficulté « normal », j’ai vite rebasculé en difficulté recrue, qui lui est le « vrai » mode normal. Néanmoins, gardez bien à l’esprit que le jeu peut vite tourner au pugilat, plus particulièrement contre les boss. De plus, Scars Above propose un doublage français. Il faut reconnaître quand c’est bien, surtout quand c’est avec un budget AA mais…

Ce que j’ai moins aimé

J’ai vite changé le doublage français pour l’anglais. Fervant défenseur du doublage français, il faut bien admettre que pour Scars Above, c’est une catastrophe nous renvoyant du temps de la PS2 (souvenez vous du doublage de Tomb Raider The Angel Of Darkness…). C’est bon ? Hé bien, celui de Scars Above, c’est du même investissement de la part des doubleuses/doubleurs. Ils n’y mettent pas d’intonation, ni d’âme et encore moins d’investissement dans leur rôle. Ce qui m’a fait par passer sur la VO et on va dire que de ce côté là, j’ai senti l’implication des comédiens. Ensuite, je pourrais évoquer les tutoriels de début de partie qui font tout, sauf aider le joueur. Très vite, vous devrez vous battre contre des mini boss avec des points faibles spécifiques. Le tutoriel vous explique alors que leur point faible sont touchables avec un seul et unique élément bien spécifique sauf que… Ce n’est pas du tout le cas. J’ai pris mon Vera et hop, fin de l’histoire. De plus, il faut bien se rendre compte que le gameplay n’aide pas parfois, dû à une roulade tout simplement infernale.

Je finirais aussi par vous dire que j’aurais aimé un peu plus de travail sur le plan graphique. Avec de tels panoramas, Scars Above aurait mérité un peu plus d’amour de la part de son studio. Je finirais par évoqué que le jeu aurait à la fois mérité un mode photo, mais aussi un NG+, qui pourrait contribuer à l’effort de celles et ceux souhaitant soit le Platine, soit les 1000G.

Verdict
Scars Above m’avait tapé dans l’œil, le repérant d’un fourré tel un prédateur de l’espace sur sa proie… Une fois ingéré, il me faut être honnête avec vous : mon instinct me trompe rarement et ce Scars Above est une bien belle surprise dont je raffole parfois. Un nouvel univers SF, de nouvelles idées respectant l’essence même d’un pan spécifique de la SF, des inspirations diverses dont on ressent immédiatement une fois lancé (Perdus dans l’espace, Returnal et très légèrement Prometheus), ce Scars Above est une surprenante lettre d’amour envers son genre d’une part mais également envers nous, vous, fan purs et durs de SF. Il faudra tout de même faire fi de gros défauts (une vf au ras des pâquerettes, une roulade tout droit sortie des enfers et des graphismes ne rendant pas justice aux somptueux panoramas qui s’ouvrent à nous). Maintenant, je n’ai qu’une chose à dire : je compte bien me procurer une version physique à mettre dans ma collection, puisque Scars Above mérite de s’asseoir à la table des meilleurs.