[Test] Tales Of Symphonia Remastered : Un Remaster inutile qui loupe sa mission première

Ce qu’il faut savoir

• Test réalisé sur Xbox Series X à partir d’une version Xbox fournie par l’éditeur, que je remercie infiniment pour leur confiance
• Screenshots effectués par mes soins
• J-Action RPG
• Développeur : Namco Tales Studio
• Editeur : Bandaï Namco
• Un scénario écrit par Takumi Miyajima
• Une OST composée par Motoi Sakuraba, Shinji Tamura et Takeshi Arai
• Plateformes (uniquement ce Remastered) : PS4, PS5, Nintendo Switch, Xbox One, Xbox Series S/X
• Date de sortie (uniquement ce Remastered) : 17 février 2023
• Prix maximum conseillé : 49.99€ (en physique et en dématérialisé)
• Le PEGI : 12
• Temps de jeu estimé pour ne faire que l’histoire principale : environ 50 heures au minimum
• Mon temps de jeu : 4heures et 30 minutes (je vous explique tout ça dans l’onglet « Ce que j’ai moins aimé »
• Absence d’un mode photo
• Traduction en français et doublage en anglais
• Aucune accessibilité que ce soit
• Sur les 3 sessions que j’ai effectué : aucun problèmes techniques à noter, de ce côté là, tout s’est très bien passé.
• Gardez bien à l’esprit que je ne juge que le Remastered en lui même et non pas Tales Of Symphonia que je juge toujours aussi culte 23 ans après sa sortie initiale.

Le synopsis

Le scénario du jeu prend place dans un monde nommé Sylvarant. Celui-ci est en proie à une pénurie de mana, qui est la source vitale de toute chose. Les Humains qui vivent dans ce monde subissent en outre la persécution des Désians, une organisation composée de Demi-Elfes qui les exploitent. La pénurie de mana et l’invasion des Désians s’expliquent par le sommeil dans lequel est tombé la déesse Martel. Afin de la réveiller, les Anges doivent désigner un Élu qui devra accomplir le périple de la régénération du monde à la Tour du Salut.

Ce que j’ai aimé

Ayant découvert Tales Of Symphonia à l’époque de sa sortie sur Nintendo Gamecube en 2004 (ça ne nous rajeunit pas tout ça…), j’avais pris une énorme claque dans les dents. Son scénario et ses multiples rebondissements ainsi que son gameplay d’une redoutable efficacité avait fait qu’il était devenu un titre culte de sa plateforme pour moi. Presque 23 ans plus tard et voilà que Bandai Namco nous sort un remaster de ce titre cultissime. Si, sur le fond, cela reste une excellente idée, surtout après le carton plein de Tales Of Arise (qui attend toujours son tour de mon côté), la forme de ce remastered ne se prête absolument pas à la fête.

L’industrie à parcouru beaucoup de chemin en 23 ans. Si pour d’autres, sortir un remaster d’un titre ayant 23 ans d’existence incombe d’en faire pratiquement un remake forçant le respect, vendu à un prix doux (coucou Hangar 13), pour d’autres, cela prend un autre chemin…

Malheureusement, ce paragraphe qui à pour mission de ne parler que du côté positif de chaque test sera court et j’en suis vraiment désolé (vraiment désolé…).

Ce que j’ai moins aimé

Pour bien comprendre ma déception, sachez tout d’abord que je n’étais au courant que de l’annonce de ce Remaster. Je n’ai pas cherché à en savoir plus (par manque de temps, le travail n’aidant pas) et quand j’ai eu l’opportunité de demander à l’éditeur pour en faire un test, la nostalgie et l’amour que j’ai pour ce titre ayant bercé mon enfance n’a fait qu’un tour. Et je pense qu’à plus grande échelle, l’éditeur compte sur ce sentiment humain pour valider commercialement parlant cette petite opération.

En prenant ma manette Xbox, je pensais que je finirais une seconde fois ce Tales Of et vous livrer un test en bonne et dû forme et vous dire à quel point l’idée d’en proposer un remaster est plus que salutaire… Sauf qu’au bout de 4heures et 30 minutes, j’ai décidé de lâcher prise. Ma patience et ma gentillesse (ou ma pigeonnerie c’est selon) ont atteint le maximum qu’il m’était possible, surtout en ce moment. Ce Remastered de Tales Of n’est ni fait, ni à faire.

J’ai conscience que mes mots sont durs et ils le sont, j’en conviens bien. Mais pour en avoir fait des remasters depuis le début de la gen PS4/One où le mouvement de remasterisation à pris de l’ampleur (par exemple, le « meilleur » remastered restera pendant très longtemps celui de Mafia), celui qui nous intéresse maintenant est certainement l »un des pires qui soit sorti sur le marché, manquant de respect aux deux côtés : les joueurs et les joueuses d’une part, à l’œuvre qu’il est censé remasteriser d’une autre part.

C’est simple : mis à part (peut être un léger lissage HD), il ne remasterise absolument rien en vérité. Il ne fait que proposer l’œuvre sur toute les plateformes présentes sur le marché et s’arrête là, sans prêter un œil et des oreilles sur notre époque. Si pour certain(e)s, cela peut s’avérer être une bonne chose, en ce qui me concerne, proposer un remaster plus cher que le jeu de base de l’époque, sans rien proposer de plus pour justifier son prix, c’est hasardeux pour rester poli, au bord de l’escroquerie pour taper dans le malhonnête.

De plus, j’ai un peu mal à trouver une justification quelconque à ce remaster, d’où le fait de vous proposer un test aussi vite. Même sa présence sur Nintendo Switch mais aussi sur toutes les autres plateformes n’est pas une justification qui se tient selon moi. Est-ce le fait d’en proposer une version simili collector en physique ? Alors que je suis un fervent défenseur du physique, le contenu de cette fameuse édition prête vraiment à se détourner du chemin, du moins pour l’instant.

Si vous me demandez ce qui aurait pu être une bonne idée pour justifier ce remaster, je vous répondrais que des options d’accessibilité aurait été une excellente idée et ne pas l’imposer aurait encore plus été magistral. Par exemple, proposer des options de difficulté (facile, normal, difficile), proposer de passer (ou non) les énigmes, proposer d’obtenir plus d’expérience et d’argent à la fin des combats, aurait selon moi pu représenter un alternative intéressante quant au fait de ne rien proposer du tout.

Enfin, et je finirais là dessus. Admettons qu’on lui trouve tout de même de certaines qualités, ce remaster ne sort pas du tout au bon moment, bloqué dans une autoroute de titres forcément plus attrayant que lui (au hasard le remake de Dead Space pour ne rester que sur ce segment bien précis, sans parler des autres titres qui sortent ces derniers jours). Il aurait été, selon moi bien entendu, plus intelligent de sortir ce remaster dans un moment largement plus calme de l’année (toujours au hasard, les vacances d’été ?). Moment plus propice à ce genre d’initiative, puisque aucune autre concurrence ne viendrait entraver cette riche idée de sortir un remaster même aussi paresseux…

Verdict

Je suis de ceux qui défend le fait de proposer des remasters et des remakes de la part de l’industrie, signe selon moi, qu’elle se porte à peu près bien. Mais celui de ce Tales Of Symphonia fait plus de mal qu’il ne fait de bien. Il capitalise sur notre nostalgie en ne rendant aucunement justice à son œuvre et profite en plus d’un nouveau public peu au fait de l’opération pour engranger un peu plus d’argent. Je reconnais que je me suis fait avoir, mais j’assume vous sortir un test alors que je n’ai pas fini le jeu. Mais je l’ai déjà fini à l’époque de sa sortie initiale et je ne voit pas l’intérêt de lui prêter à nouveau de l’attention, surtout dans des conditions aussi peu confortable. En l’espèce, si je voulais vraiment m’y replonger, ce serait sur Gamecube avec un exemplaire NGC, trouvable largement moins cher afin de recréer les conditions de jeu d’antan. En attendant, si Bandai Namco à l’idée de nous faire soit un « vrai » remaster ou alors un bon gros remake comme l’a fait Square Enix pour FF7, je suis toute ouïe. En attendant, ce genre de proposition, c’est non.

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