Sorti chez nous en avril 2017, en exclusivité sur PS4, Persona 5 s’est écoulé à quand même plus de 2 millions d’exemplaires à travers le monde. Estimé comme étant l’un des meilleurs RPG de ces dernières années, décrié aussi pour l’absence d’une traduction française, je peux dire sans trop me mouiller que Persona 5 marque son époque et surtout cette génération. Alors qu’Atlus nous propose une Version Goty avec cet opus appelé « Royal », il n’y va pas avec le dos de la cuillère pour fêter dignement ce succès car en effet, Persona 5 Royal ne se veut pas être qu’une expérience définitive bourré de contenus inédits, il se veut aussi être ouvert au plus grand nombre avec enfin une traduction française. Pari réussi ou cette version Goty n’a de Royal que le titre ?
Cette critique est réalisée à partir d’une Version PS4 dématérialisée fournie par Koch Média, que je remercie infiniment pour leur confiance, leur gentillesse et leur amour. La critique, les screenshots et le Test Vidéo sont réalisés avec une PS4 Pro. La critique juge à la fois Persona 5 (je vous annonce que je découvre le titre à travers cette version Royal), le contenu « GOTY » ainsi que l’effort de traduction. Quand à la vidéo, étant sous embargo au moment de l’enregistrement, qu’aucun spoils « majeurs » d’aucune sorte n’est de la partie. Je vous rappel que Persona 5 Royal est prévu pour le 31 mars 2020 en exclusivité sur PS4 et que je rajouterais des photos de l’unboxing du collector en bas de la critique.
Le début de votre aventure dans Persona 5 Royal aurait pu mieux commencer et pourtant, c’est bien dans une cellule, maltraité par les autorités et sujet à un interrogatoire musclé que tout débute. Vous décidez, contraint et forcé, de vous « mettre à table » et de raconter précisément l’intégralité des événements qui conduiront à votre arrestation. Pourquoi et comment votre destin vous amène ici et maintenant à devoir coopérer malgré vous ? C’est ainsi que Persona 5 Royal vous jette sans aucun ménagement dans son histoire. Une écriture éprouvante qui ne vous prend pas en main, vous entraîne sans aucun ménagement, ni même vous demander la permission. C’est donc parti pour une aventure haletante mais tellement intelligente que j’ai eu légèrement du mal à lâcher la manette, qui peut donc se vanter d’être le JV le plus rapide à décrocher le petit quelque chose que vous verrez à la fin. Et je peut vous dire que de mon côté, c’est un exploit que seul Persona 5 Royal aura réussit jusqu’à présent.
A la suite d’un incident regrettable où vous ne pouviez ni détourner les yeux ni faire comme si de rien n’était, vous écopez d’un casier judiciaire vous envoyant à l’autre bout de votre ville natale, sans famille, sans amis, dans un nouvel établissement scolaire, livré à vous même. Votre première journée aurait pu être meilleure mais elle basculera dans le pire. Dans le surnaturel même. Sans comprendre un traître mot à la situation, vous vous retrouvez emprisonné dans un lieu parallèle appelé « Palais ». De quoi, de qui ? Seront vos premières questions, alors qu’une menace se dresse devant vous. Afin d’éviter un malheur de plus, vous décidez de jurer fidélité envers une Force inconnue, qui vous offre alors les ressources nécessaires afin de vous sortir de ce bourbier et de raccrocher les wagons avec votre réalité. Le problème, c’est que le temps s’est écoulé durant votre aventure sans réponses, ce qui à pour conséquence de vous mettre en retard à votre premier jour dans votre nouvelle école… Sans compter que votre situation dans la vie réelle vous oblige à ne pas avoir le droit à l’erreur. Un seul faux pas de votre part et vous vous retrouvez dans une situation pire que celle où vous êtes actuellement. Face à ce dilemme, vous aurez le choix de décider comment vous affronterez les situations, puisque régulièrement, Persona 5 Royal vous demandera de choisir comment vous réagirez. Allez vous faire style de rien ou alors confronter un peu la situation ? Donneriez vous raison à la personne en face de vous ou alors vous défendrez vous ? Autant de situations de la sorte ponctuent donc les premières minutes, les premières heures de Persona 5 Royal.
Vous allez devoir aussi jongler entre votre vie dans la réalité, celle de lycéen déjà célèbre avant même de poser le pied dans son nouvel établissement, mais aussi celle dans cette fameuse dimension parallèle où les désirs les plus morbides et le moi profond d’une personne en particulier mène la belle vie. Votre objectif dans cette dimension parallèle ? Faire tomber ce règne de la terreur en foutant le bordel. Et plutôt que d’y aller en mode Rambo des bacs à sable, Persona 5 Royal prend une première tournure intéressante, puisqu’il vous faudra accéder au « trésor » de ce lieu infernal et de le voler en mode Arsène Lupin des jours obscurs et démoniaque. Fort heureusement, vous ne serez pas seul dans votre entreprise de filouterie, vous monterez une petite équipe autour de vous pour vous aider, en la personne de Ryûji Sakamoto, de Ann Takamaki et… d’un chat. Qui ne veut pas qu’on l’identifie comme tel mais comme il ou elle ressemble à un chat, bah c’est un chat… Mais non je te taquine Morgana 😀 Bien évidemment, ce ne sont pas les seuls personnages que vous rencontrerez et qui vous rejoindront mais je vous laisse la surprise pleine et entière.
Fort de vos nouveaux ami(e)s, vous allez devoir vous organiser pour explorer votre premier Palais et exécuter votre plan. Et je vous garantis que c’est beaucoup plus facile sur le papier que manette en main. Parce que vous et votre petit groupe n’êtes pas que de simples personnages fictifs, vous allez devoir faire attention à tout un tas de paramètres dont la fatigue. Mais aussi vos cours, vos études, les impératifs de la vie réelle, le tout sur un laps de jours définis. Tout ces paramètres à prendre en compte font que sur moi en tout cas, Persona 5 Royal réussit à m’attirer dans ses filets sans que je ne comprenne vraiment ce qui se passe, car j’ai toujours eu cette très forte envie d’explorer sans m’arrêter, jusqu’à ce que le plan de la troupe se soit réalisé du moins… Bravo Persona 5 Royal, je ne te félicite pas. Enfin si… Quelque part, je suis obligé de te féliciter car tu rejoint le petit groupe des œuvres vidéoludiques qui m’ont eu dans leur univers sans jamais avoir cette impression de m’ennuyer. Même mieux, quand je devais m’absenter, je n’avais qu’une envie, c’était de rentrer chez moi et de reprendre ma partie. Je me permet quand même de mettre les choses à plat : Persona 5 Royal ne cherche absolument pas à révolutionner son genre, celui du RPG tour par tour, et à aucun moment je n’ai ressenti la sensation qu’il souhaitait renverser la table et prendre le pouvoir. Mais ce que je voit et joue manette en main, me fait vous dire que Persona 5 Royal fait ses petites affaires avec une assurance à la limite de l’arrogance de celui qui sait qu’il fait ça avec une efficacité certaine. Pendant cette période de disette vidéoludique, alors que je m’ennuyais fermement, le simple fait de jouer à Persona 5 Royal m’a réveillé et m’a remis sur les rails en me secouant violemment (et puis bon j’adore quand un JV me bouscule en fait…). Donc ouais, une bonne grosse claque sur le coin de la joue, ça ne fait pas de mal, si ?
Mes premières heures dans Persona 5 Royal n’ont pas été de tout repos, il me faut vous le dire. Notamment à cause d’un flot continu d’informations en tout genre, surtout en ce qui concerne les subtilités des combats. Persona 5 Royal, qui est issu de la série Shin Megami Tensei, pour la petite anecdote, se joue au tour par tour et nous offre pour le coup un système redoutable, intelligent et même assez profond. Je ne prendrais pas le risque de vous expliquer à l’écrit comment Persona 5 Royal se joue, la critique vidéo s’en chargera très bien à ma place. Sachez quand même que mes premiers combats, j’ai été un petit peu perdu, jusqu’à ce que je finisse par comprendre comment j’allais m’y prendre, c’est à dire prioriser le système de point faible, que les combats sont devenus un plaisir de tout les instants. Au passage, sachez que Persona 5 Royal vous laisse choisir la difficulté des combats, allant de facile à très difficile, histoire que vous puissiez choisir la manière d’aborder votre aventure. Ce que j’aime le plus dans le système de combat de Persona 5 Royal, c’est le fait qu’on ait réellement le choix de la tournure des combats si on prend le dessus sur nos ennemis. En soit le système de points faibles et de braquage est tout simplement redoutable. Si vous réussissez à mettre le groupe ennemi en position de faiblesse, alors vous pouvez littéralement les braquer et prendre la décision de les « finir » dans une attaque groupée ultra stylée, de les forcer à rejoindre votre petit groupe d’invocations (appelées Persona), de leur demander une somme d’argent (des Yens, la monnaie japonaise) ou un objet.
A savoir que si vous choisissez entre le pognon ou l’objet, vous faîtes une croix sur les points d’expérience du combat, ce qui vous force à réfléchir avant de prendre votre décision. Je reste volontairement évasif mais le système de combat de Persona 5 Royal est addictif, spectaculaire, jouissif et d’une profondeur inattendue. Un mot sur les Persona (ou invocations), vous pourrez, à l’aide d’un personnage bien précis, faire en sorte de les fusionner pour obtenir de nouveaux monstres à niveau équivalent ou inférieur au vôtre, un système qui me fait un peu penser à Pokémon, puisque on se met à observer telle ou telle Persona qu’on convoite lors des combats, c’est donc ainsi qu’une composante de chasse et de capture se met un peu en place si on souhaite mettre la main sur des invocations spécifiques (généralement, je cherche avant tout un attribut en particulier pour jouer la carte du point faible). Et si jamais vous avez besoin de place dans votre bestiaire mais que vous ne souhaitez pas vous séparer de deux invocations, sachez qu’à partir d’un certain moment de l’histoire, vous pourrez vous séparer d’une Persona en échange d’un objet. Quand je vous dit que le système de combat et de Personas de Persona 5 Royal est addictif tant il est réfléchi de fond jusque dans les combles…
Avant d’aborder la question de la partie réalité de Persona 5 Royal, sachez qu’en plus des Palais, qui sont, il faut bien le dire, les donjons principaux de l’aventure, vous avez un système de missions annexes qui ont le bon goût de ne pas s’appeler comme telles et aussi d’être totalement expliquées dans le scénario, vous poussant (ou non), à partir dans le Memento, qui se trouve dans la même dimension parallèle que les Palais mais qui vous entraîneront ailleurs. Je n’en dirais pas plus mais je trouve le système des missions annexes ultra bien foutu, en amont (lors de leur préparation) et lors de leur accomplissement. J’ai donc toujours veillé à les effectuer, ne serait-ce que parce que j’avais à cœur de les accomplir et ça aussi, ça rajoute une « responsabilité » que vous allez devoir gérer (ou non d’ailleurs, à vous de voir).
Outre cette partie surnaturelle, Persona 5 Royal vous fera vivre votre vie d’étudiant jusqu’à même devoir répondre à des questions en plein cours. Basé sur une année scolaire, vous avez même un agenda, le temps s’écoule en jours, semaines et mois. Heureusement, pas de devoir mais vous allez devoir vous débrouiller dans votre vie (virtuelle) d’étudiant. Une vie d’étudiant loin d’être une sinécure d’ailleurs, puisque vous devrez penser à vous organiser pour réussir à concilier votre double vie. Une des nombreuses choses que vous aurez le luxe de faire, c’est de pouvoir renforcer l’étudiant que vous êtes à travers cinq grands axes comme la connaissance, le courage, la gentillesse, le charme et la maîtrise. Je vous donne le petit exemple pour développer votre courage, il vous faudra accomplir le défi du fast food de Shibuya afin de remporter des points de courage définissant cette valeur précise. Sachant que ces valeurs ont aussi un impact sur la seconde identité de votre étudiant dans le monde parallèle. Rien que ce que je viens de vous dire ne représente qu’une des nombreuses choses que vous aurez à gérer. Et croyez moi, les journées passent tellement vite que vous ne pourrez faire qu’une activité en dehors de vos cours et ce ne sera pas forcément ce que vous aurez décidé de faire avant que ça ne vous tombe dessus. Par exemple, assez tôt dans votre aventure, on vous explique que vous pouvez prendre un petit job d’étudiant afin de récupérer quelques Yens. Hé bien, de mon côté, j’ai dû très vite me faire à l’idée que les Yens, ce serait dans le Memento ou lors des Palais que j’en récupérerais, car je n’ai jamais réussi à caser un petit job d’étudiant dans tout ce que je devais faire… Heureusement que je ne dépense pas mon pognon facilement ! Ce qui serait, du moins pour moi, le seul point négatif que j’aurais à émettre. C’est le fait que dans une journée, on peut juste caser une activité et hop on arrive au soir, où parfois, on peut même pas planifier une dernière activité car cette dernière ne doit se passer qu’en après midi… Argh, c’est pas évident la double vie de lycéen et de Voleur Fantôme, grrrr ! Mais je tiens à dire que je chipote très légèrement. Je préfère donc être tout à fait clair avec vous, mon seul point négatif n’en est pas vraiment un. Parce qu’en soit, je n’ai rien à reprocher à Persona 5 Royal en fin de compte.
Un mot sur les graphismes et la bande son, Persona 5 Royal use du style « animé » comme si nous étions en face d’un animé japonais, d’ailleurs certaines cinématiques ne sont ni plus ni moins que de l’animé (et pas de seconde zone, du vrai et du tatoué !) et je ne trouve rien à redire côté graphismes, tant je trouve Persona 5 Royal magnifique. Du côté de la bande son, elle propose des sons assez jazz (avec la voix magnifique d’une chanteuse) avec un peu de rock, je la trouve tantôt entraînante tantôt mélancolique et elle est en phase avec l’ambiance de Persona 5 Royal. Au passage, je suis tombé sous le charme de certains morceaux comme celui des combats appelé « Take Over » (que je suis entrain d’écouter en boucle à l’heure où est écrite cette critique). A savoir que Persona 5 Royal est aussi généreux côté doublage puisque vous propose soit un doublage Japonais ou anglais. J’ai testé le doublage japonais mais je suis passé sur celui en anglais, que je trouve plus proche de l’idée que je me fais des personnages, surtout les voix de Ann et Ryûji. Quand à la traduction française, je me permet d’adresser un énorme merci ainsi que des Félicitations à Atlus et Koch Media qui offre enfin l’argument imparable pour quiconque aurait envie de jeter un œil à ce Persona. Cette traduction est beaucoup plus importante qu’on ne pourrait le croire de prime abord et c’est vraiment une main qu’Atlus tend aux joueurs et aux joueuses, alors que je suis le premier à dire que ce genre d’effort doit venir avant tout des éditeurs. Ici, c’est exactement ce qu’il se passe et je remercie chaleureusement Atlus et Koch Media qui ont donc décidés de prendre leur courage à deux mains, surtout en sachant que cette traduction est menée d’une main de maître (Vous les avez 😀 ?). Merci infiniment à eux !
Ça ne m’empêche néanmoins pas d’être honnête et de vous dire que j’ai remarqué ici ou là une ou deux petites fautes, qui sont avant tout des fautes ayant échappées aux mailles du filet des très nombreuses relectures, je n’ai absolument rien à dire tant nous avons non pas une simple traduction bête et méchante mais carrément une adaptation à notre société française (avec des petits clin d’œil que je vous laisse débusquer !). Je me permet donc d’être cash de façon exceptionnelle mais bordel que ça fait du bien d’être plongé dans une oeuvre japonaise traduite ! Bref, j’en ai pris plein les yeux (pour ne pas dire plein la gu…. pour resté poli) et plein les oreilles durant mes sessions et j’en redemande même à l’heure où vous lirez cette critique. Quand à la technique, quand bien même j’ai eu une Version du jeu très à l’avance (dans une version 1.00), je n’ai très clairement rien à redire là dessus. Aucun freezes, aucun crashs, aucun bugs, aucun problème de framerate, absolument rien de négatif à vous dire, ce qui fait qu’au 31 mars, date de sortie officielle du jeu, je suis très confiant quand à la version du jeu que vous aurez entre les mains (et dans la console).
Maintenant que j’ai fait le tour de ce que vous propose Persona 5 (j’aborde le contenu « Royal » juste après), il est temps de vous expliquer tout le positif que je pense de ce RPG atypique et totalement inédit. Et croyez moi, il y a de quoi niveau matière (scolaire). Tout d’abord, la qualité de l’écriture de Persona 5. J’en voit et j’en dévore des JV dont leur écritures mériterait des félicitations mais celle de Persona 5, c’est très franchement un cran au dessus. Une écriture humaine, qui n’essaye pas de se perdre dans des thématiques obscures pour tout un chacun et aborde des sujets tantôt grave et tantôt un peu léger, histoire de détendre un peu l’atmosphère, osant faire des blagues sous forme de boutades entre les personnages (comme nous le ferions avec nos ami(e)s qui nous sont proches). Des sujets graves donc, comme le harcèlement scolaire et sexuel, le pouvoir de persuasion qu’ont les adultes en position de force sur les adolescent(e)s, le pouvoir qu’ont les « puissants et les sachants » sur les gens qu’ils jugent inférieurs à eux et le sentiment d’injustice qui en découle. D’ailleurs le sujet de la Justice, du bien et du mal est traité en posant le débat sur la table et en vous laissant réfléchir. En ce qui me concerne, ce sujet que je ne connais que trop bien, comme par exemple son traitement dans l’oeuvre Judge Dredd (donc à la fois le comics et les deux films) ou même Death Note (l’animé et le manga, pas le film) est pratiquement un sujet de débat que je maîtrise assez bien… En soit, je me suis tout de suite rangé du côté de notre petit groupe à l’instant même où nous arrivons dans la dimension parallèle et comme j’aime à penser que notre monde à nous est déjà gangrené par l »injustice, la faiblesse, l’hypocrisie et la superficialité pour ne citer que ça… Persona 5 met les pieds dans le plat et n’hésite pas un seul instant à parler « vrai » tout en ne cherchant à aucun moment à faire la leçon à son joueur et sa joueuse, un autre signe de très grande intelligence. Et c’est ce que j’aime le plus dans Persona 5 Royal. De plus, le jeu vous fait réfléchir à de très nombreuses reprises et vous met réellement dans son action, renforçant dès lors votre immersion puisque je me suis toujours senti concerné et au cœur des événements de Persona 5 Royal, ce qui n’est quand même pas rien je trouve. Enfin, plus on avance dans l’aventure, plus les événements monte crescendo en terme de gravité. Et plus, c’est grave, plus on s’accroche à nos personnages préférés, ce qui est assez diabolique je dois dire…
Par ailleurs, je n’ai jamais ressenti la moindre lassitude ni la moindre répétitivité malgré un regard assez intéressant sur la scolarité que j’avais déjà sur la mienne et qui m’a fait rappelé à quel point je trouvais ça monotone, ce qui appuie fortement un des nombreux propos du jeu visant à vous faire réfléchir aux nombreuses thématiques que comporte Persona 5 Royal. Sachez aussi qu’en terme de rythme, c’est mené tambour battant à chaque instant de votre aventure, même dans les moments un peu plus calme, ce qui fait que pour lâcher la manette, ce n’est pas si évident que cela… Quand vous lirez cette critique, je n’aurais pas fini le jeu mais j’ai dépassé les 60 heures de jeu, le fait étant que je voulais vraiment coller à la date de fin d’embargo et vous proposer le plus tôt possible cette critique et la vidéo. Cela étant dit avec toute mon honnêteté habituelle, je ne suis pas prêt de lâcher de sitôt ce Persona 5 Royal, car j’ai prévu diverses choses dont je vous réserve la surprise. Je me permet quand même de vous dire que niveau durée de vie, Persona 5 Royal à déréglé le compteur de temps de mon côté et je sais qu’étant donné que je vise purement et simplement le Platine, que j’ai de quoi faire devant moi pendant un très long moment.
Le contenu de cette Version « Royal »
Outre les sous titrages dans diverses langues dont le français, plus de 30 heures de jeu ont été ajoutées, avec un nouveau semestre, la possibilité d’incarner Kasumi (et qui vient avec un nouveau confident), l’ensemble des dlc de Persona 5, cette fois ci dans la galette, un nouveau repaire pour notre petite bande où on peut jouer à un jeu de cartes, appelé le Magnat qui rend vite accroc et qui comporte des règles un peu nébuleuse mais on finit par vite comprendre comment gagner (ouais j’ai rien compris aux règles mais j’arrive à gagner, allez comprendre la logique là dedans !), acheter les cinématiques, les musiques et des artwork histoire de décorer le QG, le pouvoir de transformer le Memento à l’aide du personnage de Jose (qui vous propose des articles en échange des fleurs présentes dans le Memento mais je vous explique tout ça dans la vidéo), de nouveaux confidents, de nouveaux lieux à explorer et je ne cite pas tout non plus, histoire de vous laisser découvrir par vous même comme moi je l’ai fait de mon côté. Mais très clairement, le contenu vaut réellement le détour, en sachant l’immense qualité d’écriture de cette Version Royal, je peut donc le dire : Atlus ne se moque pas du tout de nous, bien que je reviendrais en détail sur Kasumi et son semestre prochainement.
Le Test Vidéo
Le Platine
Il m’a fallu plus de 150 heures pour arriver au bout de l’aventure et ainsi décrocher ce fameux Platine. La très grosse majorité des trophées « tombent » assez facilement mais je tiens quand même à signaler que si vous souhaitez « platiner » Persona 5 Royal, il vous faudra faire attention à quatre d’entre eux :
- Voleur aguerri : Un accessoire de compétence a été dérobé au maître d’un Palais.
- Rebelle de haut niveau : Vous avez triomphé de la faucheuse.
- Bourreau rentable: Vous avez utilisé la Guillotine de groupe.
- Entraînement intensif : Vous avez utilisé l’encens pour une Persona en confinement.
De plus, pour accéder au contenu Royal, il vous faudra monter le Rang d’affection de trois confidents bien précis avant le 18/11 (ou 18 novembre) :
- Goro Akechi/La Justice : Rang 8
- Kasumi Yoshizawa/La Foi : Rang 5
- Takuto Maruki/L’Edile : Rang 10
Pour cela, pas de surprises, il vous faudra être aux petits soins avec eux mais rassurez vous, j’ai su assez tardivement dans mon aventure (après le cinquième palais) qu’il me fallait faire tout ça et j’ai quand même réussi à monter leur rang juste avant la date butoire et sans avoir de boost de rang.
Pour finir, si vous souhaitez des astuces ou des conseils, n’hésitez pas dans les commentaires !
Ce que j’ai aimé :
- L’écriture du scénario, des personnages et des dialogues, profonde, intelligente et qui nous fait réfléchir en permanence
- Graphiquement superbe, avec un charme définissant une identité propre à ce Persona 5 Royal
- Le QG, accessible (aussi) depuis le Menu du jeu, ainsi que le jeu de cartes du « Magnat », c’est cool de gagner même si je n’ai pas tout à fait compris les règles du jeu 😀
- Les énigmes du troisième Palais (celui de Kaneshiro)
- La bande son, que je trouve magnifique, surtout le titre « Take Over »
- Techniquement irréprochable, aucun problème de ce côté là
- Enfin une traduction Fr, merci Koch Media et Atlus !
- Addictif au possible, c’est assez difficile de ne pas quitter le jeu quand on y joue
- Le gameplay au tour par tour plus riche en terme de possibilités qu’on ne pourrait le croire au départ
- Une durée de vie absolument folle (comptez plus de 100 heures, surtout avec le nouveau semestre et le nouveau Palais ajoutés), sans que je ne ressente la moindre lassitude ni la moindre répétitivité
Ce que j’ai moins aimé :
- Persona 5 Royal rejoint le club ultra fermé des JV où je n’ai rien à leur reprocher de tangible ou de réellement impactant sur l’expérience qu’il me propose, bravo à lui, c’est un exploit en soit !
- En cette période assez difficile, sachez que je vous fais des gros bisous ❤
Son appréciation :
Sans même recevoir une carte de visite, Persona 5 Royal et ses voleurs fantômes n’ont pas volés mon cœur mais réveiller le feu de la passion qui y réside, éteint depuis le début de l’année. D’une profondeur inattendue, d’une écriture addictive, son histoire, ses personnages et les sujets traités me tapent direct là où je veut que ça tape quand je joue à un JV. De plus, ce qui est inespéré, c’est qu’Atlus tend une main envers celles et ceux qui, comme moi, souhaite simplement une traduction pour y jouer dans de bonnes conditions. Ici, c’est le cas, elle est soignée et même respectueuse des joueurs et des joueuses qui se lanceront dans l’aventure à nouveau ou qui découvriront Persona 5 avec cette version Royal. Par ailleurs, Persona 5 Royal décroche donc le premier coup de cœur du The Augmented Post pour cette année 2020 avec le petit exploit d’être l’un des premiers JV à l’avoir décrocher aussi vite. Je n’ai pratiquement rien à reprocher à Persona 5 Royal sauf un léger chipotage de rien du tout. Profond, intelligent, addictif, d’une grosse durée de vie sans forcément tomber dans le répétitif, je n’en attendais pas autant et pourtant Persona 5 Royal explose tout ce que je peut attendre d’un JV en 2020. Félicitations les Phantom Thieves, you’ve taken my heart !
Sa note :
Le « petit craquage » durant mes sessions de test : Les deux premiers Tomes du manga papier édité chez Mana Books en Version Française 🙂
L’unboxing de la Version Collector
*Critique écrite, vidéo et screenshots effectuées à partir d’une Version PS4 dématérialisée sur PS4 Pro, fournie par Koch Média, que je remercie une nouvelle fois pour leur confiance, leur gentillesse et leur amour inconditionnel ❤