[Test] Pokémon Ecarlate/Violet : Game Freak au bout du rouleau ?

Sortis le 18 novembre 2022, Pokémon Ecarlate et Violet se sont écoulés à plus de 10 millions d’exemplaires, des chiffres absolument dantesque, repoussant à chaque paire d’opus le record précédent. Néanmoins, la fête aurait pu être plus folle si en aussi peu de temps, les joueurs n’étaient pas montés au créneaux pour dénoncer l’aspect technique honteux de cette nouvelle génération. Faisant fi de cette situation, j’ai donné sa chance à ces nouveaux opus. Voici donc mon avis.

Ce qu’il faut savoir

  • Test réalisé sur la version physique de Pokémon Ecarlate (acheté par mes soins) sur Nintendo Switch Oled en mode docké à l’aide de la manette Switch Pro
  • Screenshots pris à partir de la version du jeu en mode nomade. Notez cependant que durant l’écriture du test, j’en rencontré un souci avec ma carte Sd qui m’a fait perdre l’intégralité de mes captures d’écran.
  • RPG en monde ouvert en mode solo, coop et multijoueur
  • Développé par Game Freak
  • Edité par Nintendo et The Pokémon Company
  • Date de sortie : 18 novembre 2022
  • Plateforme : Exclusivité Nintendo Switch
  • Prix de vente maximum conseillé : 59.99€
  • Pas de Season pass à la sortie du jeu
  • Le PEGI : 7+
  • Poids du jeu : 10-12 Go environ
  • Mon temps de jeu : 45 heures pour accomplir la ligue Pokémon et le end game
  • Re jouabilité : Elevée pour peu qu’on vise la complétion du Pokédex, les combats en réseau et/ou les raids téracristalisés (en ce qui me concerne, je m’arrête au bout de 45 heures)
  • Pas de NG +
  • Mode photo embarqué dès la sortie du jeu
  • En ce qui concerne la technique du jeu, veuillez vous référez au paragraphe « Ce que j’ai moins aimé »

Le synopsis

L’histoire se déroule dans la région de Paldea, inspirée de l’Espagne. Vous incarnez un(e) élève de l’Académie Raisin (Violet) ou Orange (Ecarlate) dont l’objectif est d’explorer la région et trouver son propre trésor. Le jeu propose trois intrigues différentes : La quête de la voie du maître, la quête « Objectif Stardust » et enfin « un parfum de légende » que le joueur peut réaliser dans l’ordre qu’il souhaite.

Ce que j’ai aimé :

Avec ce Pokémon Ecarlate/Violet, on repart donc à l’assaut d’une nouvelle région, d’un nouveau Pokédex, d’une nouvelle aventure. Depuis Epée et Bouclier, Game Freak s’évertue à vouloir nous offrir toujours plus de liberté et cet épisode va nous en offrir encore une bonne dose. Très vite après le début de cet épisode, vous êtes donc lâchés en toute liberté dans Paldea avec pour seule contrainte l’accomplissement de trois quêtes principales. Si au départ, je ne voulais faire que celle qui concernait les arènes pokémon pour aller voir la ligue très vite, je me suis pris au jeu pour les 2 autres. Grand bien m’en à pris puisque pour finir le jeu, il faudra tout faire. Au fur et à mesure de mon aventure et de l’accomplissement des objectifs, j’ai découvert que ce Pokémon Ecarlate avait un fond en terme d’écriture que j’ai vraiment trouvé remarquable. Des révélations en ce qui concerne la genèse de la Team Star, à l’histoire assez triste qui entoure celle « d’un parfum de légende », Pokémon Ecarlate finit de m’offrir ce que je ne pensais pas trouver dans un JV Pokémon lors de sa toute fin, juste après la Ligue Pokémon. D’ailleurs, la quête des arènes souffle le chaud et le froid, puisque si on veux pouvoir défier le champion de l’arène local, il faudra accomplir une épreuve, la plupart du temps totalement débile (selon moi bien entendu). J’aurais bien aimé une série de combats juste avant celui du champion, histoire d’accumuler encore plus d’argent et d’expérience pour nous et notre équipe. D’ailleurs, si certain(e)s n’apprécie pas, de mon côté, le fait que le nord de la carte soit « haut niveau » et le milieu et le bas de la carte « bas niveau », ne m’a pas du tout dérangé, même si j’aurais aimé le savoir plus tôt, puisque d’entrée de jeu, je suis aller directement vers le nord de la carte. Un moyen de progresser immédiatement.

Je finirais ce paragraphe par vous dire que dans l’ensemble, mon aventure dans Paldéa m’a été très agréable, de par sa relative facilité d’une part, mais aussi par la totale liberté que nous offre ce dernier Pokémon en date. De plus, si vous avez déjà joué à un Pokémon, vous serez une nouvelle fois en terrain connu ici. Des combats contre d’autres dresseurs, des pokémon sauvages à capturer, notre propre équipe à construire et faire progresser pour une trame scénaristique scindée en trois à suivre. Pas plus, pas moins. Je ne prendrais pas le temps de vous parler de la nouvelle mécanique de Teracristallisation, d’autres sites vous en parleront mieux que moi mais sachez que ça se rapproche des raids dynamax vus dans Epée Bouclier mais se veut être plus stratégique de bien des manières (selon moi). J’apprécie la mécanique de Teracristallisation, puisque certain combats ont failli virer au drame, apportant un petit piquant pas piqué des aiglounets.

Ce que j’ai moins aimé :

Tout d’abord, sachez que j’ai joué à Pokémon Ecarlate en mode docké et en ce qui concerne la technique, c’est une véritable catastrophe. Non seulement Pokémon Ecarlate ressemble plus à une version alpha (il a nécessité 3 ans de développement tout de même) mais en plus, s’offre le luxe d’avoir un framerate aux fraises. Des ralentissements, j’en ai eu tellement que je n’ai pas compté, des textures ne se chargeant pas, la caméra dans les combats qui fait n’importe quoi et j’en passe, j’ai la mauvaise nouvelle de vous dire que la réputation que se traîne Pokémon Ecarlate/Violet n’est pas volée. En soit, oui, techniquement parlant, c’est une totale (et honteuse) catastrophe dont il faut avant tout remercier The Pokémon Company et Nintendo et compatir pour le studio Game Freak. Sortir autant de JV en aussi peu de temps les a assurément essorés et au bout d’un moment ça finit par craquer, Pokémon Ecarlate/Violet en est la preuve indéniable. D’ailleurs, je me souviens parfaitement de la sortie de Cyberpunk 2077 où les « gens » s’en sont pris violemment à CDPR (manquant quand même leur cible), ici, le fait que Pokémon Ecarlate sorte dans un état lamentable semble ne pas les émouvoir plus que ça, ce qui est assez cocasse. Ah l’hypocrisie, ce que c’est beau à observer.

Le vrai reproche que je retiens de ce Pokémon Ecarlate/Violet est l’absence de capture de pokémon à la volée implantée dans Legendes Pokémon Arceus et qui manque cruellement dans ce volet. Si la mécanique d' »en avant » du premier Pokémon de votre équipe est une bonne idée sur le papier, une fois en jeu, elle a ses limites, puisque si on a la malchance de trop s’éloigner, notre pokémon revient immédiatement alors que nous ne sommes pas si loin de lui.

De plus, je me permet de coucher la pensée suivante: je voudrais réellement que la licence Pokémon s’adresse à un public qui connait son sujet, plutôt que de toujours vouloir recommencer à zéro, d’opus en opus, on a le droit à la même chose et cette impression de finalement jouer à un tuto de 40 heures se fait grandissante plus les opus sortent les uns après les autres. Je suis sûr et certain que si la saga arrêtait de vouloir toujours s’adresser à la même catégorie de public et s’émancipe, cela donnerait de bien belles choses, mais cela reste mon avis.

Verdict

Si du côté de la technique, c’est un total naufrage, et au vu des autres choses (positives) dont regorge cet opus, je vous le dit en toute honnêteté, j’ai vraiment adoré mon aventure dans Paldéa. D’une profondeur de propos inattendu, avec un contenu généreux et une aventure que j’ai aimé accomplir jusqu’à la toute fin, où je trouve que le end game est l’un des meilleurs qu’il m’était donné de découvrir, la technique de ce Pokémon Ecarlate/Violet me prouve que Game Freak est au bout du rouleau, essoré par Nintendo et surtout The Pokémon Company qui force le studio à travailler d’arrache pied sans s’arrêter et souffler durant toute ces années. Je suis en partie responsable de cette situation, puisque je continue à acheter aveuglément chaque Pokémon qui sort mais je vous le dit, si je soutiendrais peut être le studio pour de futures extensions, je n’achèterais pas le prochain épisode si il viendrait à sortir en fin d’année 2023 ou 2024, de sorte à vous le dire droit dans les yeux : Game Freak est épuisé. A nous de le dire au couple Nintendo/TPC de la seule manière qu’il comprend : par l’argent.

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2 réflexions sur “[Test] Pokémon Ecarlate/Violet : Game Freak au bout du rouleau ?

  1. Je n’ai peut-être pas autant adoré l’aventure que toi, mais je dois dire que nos avis se rejoignent remarquablement. C’est une véritable catastrophe sur le plan technique, mais j’ai pris du plaisir à parcourir la map et à suivre l’histoire. Je crois que je n’avais jamais vu de tels efforts de narration dans un jeu Pokémon. Au plaisir de te relire !

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