[Test] Gran Turismo 7 : Sortie de piste pour Polyphony Digital ?

Longtemps attendu, Gran Turismo 7 est enfin entre nos mains ! Forte de ses 25 années, la licence chère à Kazunori Yamauchi et son studio Polyphony Digital nous propose de souffler ses bougies avec tout le contenu iconique de la saga. Habituellement amateur de JV de courses arcade, rien n’aurait pu me mettre dans les mains un GT et pourtant… En cette période de disette, je me suis décidé à laisser sa chance au premier Gran Turismo de ma vie de joueur et vous propose de vous faire un compte rendu de mes sessions de tests entre course parfaitement menée de la part du studio à un bien étrange retournement de situation…

Test et captures d’écran réalisés à partir d’une Version PS5 dématérialisée fournie par PlayStation France que je remercie pour leur confiance.

Je ne vous ferais pas l’affront de vous dire ce qu’est Gran Turismo parce que je suis persuadé que vous le savez mieux que moi. Je commence ce test par être, comme à mon habitude, franc avec vous. Je n’ai jamais joué à un seul Gran Turismo avant ce GT7. J’apprécie les JV de courses mais seulement si le genre est arcade, par exemple les Need For Speed, les Burnout ou plus récemment Dirt 5 (que j’ai adoré). Si vous lisez ce test, c’est que j’ai donné sa chance à Gran Turismo 7 en période de disette et que j’avais tout simplement envie de me faire un JV de courses au milieux de tout les Open World que je m’enchaîne depuis le début de l’année (Dying Light 2 et Horizon Forbidden West).

Vous le savez, je le sais, on le sait, Gran Turismo 7 qui porte toujours son fameux slogan « The Real Driving Simulator » vous propose de disputer des courses à travers le globe sur plus de 90 circuits à bord de plus de 400 voitures. Quand on commence la première fois notre partie, nous sommes catapultés sur le mode Rally Music où le but est juste de nous faire faire un tour de piste avec une musique en fond et de valider des checkpoints pour allonger notre temps. Ensuite, on part sur la carte du monde où une sorte de hub géant nous attend. Vous êtes parfaitement libre d’aller dans le menu que vous souhaitez mais comme je n’avais pas envie d’explorer par moi même, je suis aller directement dans le GT Café. Ce dernier vous propose un certain nombre de missions qui vous invite à accomplir un objectif afin de repartir avec une récompense. Par exemple, il vous propose de remplir une collection d’un constructeur bien précis et de récolter 3 voitures en rapport avec le même thème (par exemple, 3 Mustang) et ainsi de suite. Et si comme moi, vous ne faîtes que les missions proposées par le GT Café qui, au passage, vous apprendra énormément de choses sur l’histoire de l’Automobile dans sa globalité (par exemple, j’ai découvert l’origine de la branche AMG de Mercedes), vous en aurez pour une trentaine d’heures au bas mot. Viens ensuite le menu qui vous propose les iconiques permis de la saga et qui vous demande d’accomplir des objectifs bien précis (là encore, je ne vous apprendrais rien) et de viser la sacro sainte médaille Or. Là encore, je n’ai pas chercher à toujours l’obtenir, ne réalisant les permis que lorsque je n’avais pas le choix dans ma progression.

Gran Turismo 7 vous propose à la fois de quoi faire aussi bien en solo qu’en multi et peu importe que vous soyez un(e) joueur(se) purement solo ou purement multi (ou même les deux), vous aurez largement de quoi faire, rassurez vous. De mon côté, je n’ai joué exclusivement en solo et au moment où ce test est écrit, j’ai un peu plus de 30 heures de jeu au compteur, rien qu’avec les menus du GT Café, des permis et des courses à accomplir.

Et croyez moi, de ce côté là, il y a de quoi faire ! Entre les courses simples et les championnats, j’ai passé le plus clair de mon temps à disputer les courses proposées aux quatre coins du monde. Pas besoin de vous dire que pour toute les courses, l’objectif sera et restera le même : être 1er afin de gagner la plus haute récompense de terme de crédits. De plus, sachez que si vous accomplissez une course parfaite, c’est à dire, pas de collision ni de sorties de pistes, vous aurez le droit à une récompense supplémentaire prenant la forme de la moitié de votre gain ajouté à vos crédits. Par exemple pour une course où le vainqueur repart avec 50 000 crédits, si vous accomplissez une course parfaite, vous aurez donc 75 000 crédits. Ce qui rajoute un certain piquant à la course et donne envie de « bien » jouer.

Une fois sur la piste, sachez que Gran Turismo 7 vous demandera de gérer votre freinage dans les virages. Il faudra donc être vigilant sur cette question bien précise. Pour la suite, vous savez gérer votre pédale d’accélération ainsi que votre volant (virtuel), non ?

Au delà d’enchaîner les courses ad vitam eternam, Gran Turismo 7 se pare d’une identité qui lui est propre et nous plonge dans son univers avec une maitrise et une confiance qui force le respect. Vous partirez « petit » avec des voitures pas bien puissantes au début, pour tout doucement avoir le droit de piloter de monstrueux bolides au PP de plus en plus important.

Mais qu’est-ce que sont les PP au juste ? Ce sont les Points de Puissance qui détermine la puissance du véhicule, plus ils sont élevés, plus la voiture est puissante. Vous pouvez tout de fois les augmenter dans un menu spécifique et ainsi acheter tout un tas d’améliorations qui feront de votre voiture une vraie terreur des circuits. De mon côté, j’ai usé et abusé des améliorations puisque je n’ai très peu acheter de véhicules, préférant alors renforcer ceux que j’ai déjà dans le garage et ainsi pouvoir les conduire souvent, plutôt que de dépenser une somme folle pour une voiture que je ne conduirais qu’une ou deux fois, sachant que je ne souhaite pas « farmer » les crédits.

Maintenant, en terme d’accessibilité, sachez que Gran Turismo 7 propose réellement tout un tas de paramètres pour rendre son expérience la plus accessible possible. Entre ceux visant le comportement de la voiture où des indicateurs sur la piste afin de suivre la trajectoire idéale ainsi que le moment où l’on doit freiner pour finir sur la difficulté de l’IA, tout est fait pour qu’un maximum de pilotes de tout bord puisse s’essayer au jeu comme bon lui semble. Et ça, c’est vraiment plus qu’appréciable !

Du côté de la technique, sachez que j’ai joué à ce GT7 en mode 60 fps, que je n’ai eu aucun souci, pas de ralentissements, pas de freezes ni d’autres bugs que ce soit. DualSense en main, c’est simple et comme pour Horizon Forbidden West, la manette fait des merveilles. Que ce soit au niveau des vibrations où vous sentez l’état de la piste, des gâchettes L2 et R2 qui vous résistent ou alors du haut parleur, la DualSense est tout simplement redoutable ! Du côté de la bande son, sachez que le studio propose tout un tas de musiques aux sonorités différentes, que ce soit du classique, au rock et ainsi de suite, ce qui offre à ce Gran Turismo 7 une ambiance un peu « Cosy », un peu salon, qui dénote (positivement) avec ce qu’il se fait dans d’autres productions du genre.

Je finirais sur le mode photo appelé GT Scapes qui vous permet de prendre des photos de votre véhicule dans un nombre très important de décors ainsi qu’attendre le replay de votre dernière course afin de prendre des captures d’écrans de vos exploits. Pour vous la faire courte, je n’ai jamais vu un mode photo aussi complet et aussi facile d’utilisation malgré une interface un peu chargée ! Un des plus gros points forts de ce GT7 selon moi, ni plus, ni moins.

On arrive enfin à mon avis sur GT7 après plus de 30 heures de jeu. Je vais commencer par le négatif et finirais sur le positif.

Du côté du négatif : Si dans les courses simples, il est « normal » de commencer à la dernière place pour ensuite devoir doubler tout vos concurrents, je trouve que dans les championnats composés de plusieurs courses, ne pas prendre en compte notre dernier classement pour nous faire partir à la place précédemment décrochée mais toujours à la dernière place, lasse au bout d’un moment et rend donc l’expérience répétitive, surtout quand on voit que le second ou le troisième commence lui premier… D’ailleurs, ce n’est pas propre à Gran Turismo 7, Forza Horizon fait aussi cette « erreur » et fait que là aussi, je commence à me lasser doucement mais sûrement des JV de courses. Vient ensuite LE plus gros point négatif à mon sens de ce GT7 : son IA. Elle est tout simplement catastrophique et renvoie des années en arrière puisque, même en difficulté débutant, elle est capable de prendre une avance considérable vis à vis de vous et là encore le même « scénario » arrive dans toute les courses : la lutte pour revenir au premier. Une, deux ou trois fois, en étant patient ça « passe », au bout de la dixième fois, je n’ai eu qu’une envie : changer carrément de JV. Enfin, parlons de la connexion obligatoire à internet, même en solo où rien ne l’explique ni ne la motive, surtout pas notre objectif quotidien d’accomplir 42 km pour repartir avec un ticket de loterie. J’ai failli ne pas en parler puisque je n’ai eu aucun souci par rapport à cette option contraignante mais j’y reviendrais plus bas dans l’encart « Epilogue ».

Quant au positif puisque il y en a (si, si) : J’ai trouvé que la courbe de progression, lié au GT Café était très agréable. On commence doucement, en étant un petit pour ensuite commencer à avoir des voitures assez puissantes, nous offrant alors un nouveau regard sur les courses. Par ailleurs, je trouve que GT 7 exige énormément de son joueur mais dans le même temps le lui rend bien en terme de récompense lucrative et sentiment d’accomplissement (et encore). Oui c’est assez maigre en terme de points positif mais mon expérience sur ce GT 7 ne se résume que dans ses courses, le fait d’améliorer mes voitures et les épreuves proposées dans le GT Café et ça m’a largement suffit.

Epilogue

Ce que vous venez de lire est le Test de Gran Turismo 7 si ce qu’il s’est passé les 17 et 18 mars n’aurait pas retardé ce dit Test. Je m’explique. Le 17 mars dernier, le studio avait décidé de faire une maintenance de son JV, avec à la clé une mise à jour. Sauf que rien ne s’est passé comme prévu et Gran Turismo 7 fut « cassé » pendant 2 jours entiers. Injouable en solo à cause du fait qu’il requiert une connexion à internet de façon permanente et de ce fait, quand les serveurs sont en rade, vous ne pouvez donc pas y jouer (sauf dans le mode Rally Music mais comme votre progression n’est pas sauvegardée, je n’en voit pas l’intérêt), j’ai simplement dû prendre la décision de reporter ce Test. Mais là, avec toute la bonne volonté qui est mienne, ce n’est pas le pire, du moins à mon sens.

Dans la fameuse mise à jour, le studio à décidé de réduire de moitié les crédits obtenu à la fin de chaque course. Toutes ne sont pas concernées certes, mais le fait est là : le studio à décidé de réduire les crédits obtenus à la sueur de notre front pour pousser à la consommation des microtransactions où si on souhaite avoir 2 millions de crédits, ça nous en coûtera 19.99€ au maximum. Je ne vais pas débattre sur le fait qu’il est bon ou mauvais de faire ce genre de choses, ça agrandirais inutilement ce Test déjà fortement long mais je vais juste vous relater mon expérience. Je n’ai acheté que 2 voitures dans mon aventure. La toute première, ainsi qu’une voiture électrique pour le trophée correspondant et c’est tout. Pour le reste, je n’ai fait qu’acheter des améliorations pour augmenter les PP de la voiture dont j’avais besoin (et que j’avais obtenu gratuitement avant) afin d’accomplir la course du moment. Au moment où j’écris ce Test (et je sais que je n’y jouerais plus), j’en suis à très exactement 1.950 millions de crédits. Je n’ai pas plus envie que ça d’enchainer les courses pour farmer (je l’ai déjà dit plus haut) et cela se vérifie encore plus maintenant que le studio à décidé de réduire les gains.

De plus, les justifications du studio et de Kazunori Yamauchi sont pour moi totalement lunaire. Il explique qu’il souhaite que les prix des voitures reflètent la « réalité ». Très bien. Sauf que nous sommes dans un JV. Un JV est censé nous divertir, pas nous rajouter des contraintes ou des difficultés après une dure journée de travail. En réalité, tout est fait pour pousser à l’achat de micro transaction où si on souhaite réellement une voiture coûteuse immédiatement, il faudra donc sortir la carte bleue ou alors il faudra farmer de longues heures durant. Je peut comprendre que certains joueurs y voient là une « bonne » chose. Mais pour un titre vendu entre 70 et 80 €, je trouve le procédé un peu particulier. Néanmoins, je pense que la manœuvre pourrait s’expliquer par le fait que le studio souhaite offrir à son jeu des mises à jour de contenus gratuitement à venir prochainement et la seule idée qu’il à eu est de pousser les joueurs « baleines » à la caisse afin de financer ces mises à jour. Parce que soyons honnête vous et moi : je n’ai pas l’intention de passer à la caisse avant, pendant et après mon expérience sur GT 7. Et je suis plus que persuadé que des millions de joueurs et de joueuses à travers la planète pensent comme moi. Néanmoins, une petite minorité de joueurs dit baleines, eux, vont se charger de financer le studio pour lui permettre de nous proposer du contenu gratuitement.

Maintenant, à vous de vous faire votre propre avis de façon personnelle en ayant lu ou non ce Test. Mon expérience sur ce GT 7 fut plaisante, il est vrai et ça m’a permis de varier les plaisirs après avoir avalé 2 mondes ouverts. Et cela s’arrête là, pour les raisons énoncées plus haut. Pas plus, pas moins.

Ce que j’ai aimé :

  • Une courbe de progression bien maitrisée, où l’on commence petit et on finit en grand
  • La DualSense
  • Le Mode Photo
  • Le GT Café
  • Un nombre ahurissant de voitures !
  • Des options d’accessibilité qui rend GT 7 accessible pour tout un chacun
  • Une durée de vie infini pour le peu que l’on souhaite s’y investir vraiment
  • Un JV qui exige énormément de son joueur…

Ce que j’ai moins aimé :

  • … Mais qui oscille entre le lui rendre correctement et le prend pour une vache à lait potentielle
  • Une IA totalement cassée
  • Répétitif (surtout dans les championnats)
  • Le même scénario dans l’intégralité des courses (on commence dernier et on doit lutter contre les autres devant) : il aurait été intéressant de faire une sorte de tirage au sort avant chaque début de courses histoire de nous laisser la surprise de notre point de départ
  • La connexion à internet permanente où rien ne la justifie (et surtout pas notre objectif quotidien de 42 km à faire contre un ticket de loterie)
  • Rien ne m’a donné envie de me payer une voiture hors de prix : Pourquoi faire ?

Son appréciation

Tout se passait dans le meilleur des mondes avant le 17 mars dernier et la maintenance de la mort accompagnée de sa mise à jour de tout les dangers. Le Test et mon avis aurait été sans aucun doute possible positif, bien que plus court qu’il ne l’est actuellement. Sauf que Polyphony Digital et Kazunori Yamauchi en ont décidés autrement, confiant de leur stratégie, aux antipodes des attentes des joueurs et des joueuses. Maintenant, la décision revient à vous, fort(e)s des informations dispensées au cours de ce Test et de mon expérience. En ce qui me concerne, j’ai passé une trentaine d’heures agréables mais l’aventure s’arrête là, puisque je n’ai pas plus envie que cela de m’engager pleinement dans un seul JV alors que d’autres n’attendent que moi pour être découverts.

Sources

VGC : Gran Turismo 7 has been largely unplayable for half a day due to extended server maintenance

VGC : Following microtransaction criticism, Gran Turismo 7’s latest patch makes it harder to earn cars

VGC : Gran Turismo producer addresses microtransaction controversy as 30-hour server downtime ends

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