[Test] Terminator Resistance Enhanced (PS5) + DLC Annihilation Line : Une lettre d’amour imparfaite qui mérite tout de même notre attention ?

L’ayant déjà testé dans d’autres colonnes que les miennes, Terminator Resistance Enhanced mérite tout de même que je finisse mon année 2021 par un Test de la version PS5 sortie plus tôt dans l’année (le 30 avril pour être précis). Mais ce n’est pas tout, puisque je vous propose aussi un mot sur les DLC Infiltrator et Annihilation Line. Pourquoi Terminator Resistance Enhanced, malgré ses grosses faiblesses, est devenu aussi culte à mes yeux ? Hé bien, voici pourquoi.

Test et screenshots basés sur une version PS5 physique achetée par mes soins. Le DLC Annihilation Line est quant à lui en dématérialisé, toujours acheté par moi même. Rassurez vous, aucun spoil n’est présent dans ce Test.

Le Platine

Avant Propos

Nous sommes en 1984. Sort au cinéma un film de science fiction écrit et réalisé par James Cameron. Ce film, c’est Terminator. Il nous raconte l’histoire de l’humanité en proie à une guerre face une IA belliqueuse (ainsi que ses machines) et sans pitié appelée Skynet. En 2029, sous le commandement d’un certain John Connor, la Résistance est sur le point de remporter la guerre. Sentant sa défaite venir, Skynet décide alors d’envoyer dans le passé, en 1984 pour être précis, une machine à l’apparence humaine pour y traquer Sarah Connor, la mère de John. C’est alors que la Résistance en fait de même, emboîte le pas à Skynet et y envoi Kyle Reese qui aura pour mission de la protéger. Encore maintenant, 37 ans après sa sortie, Terminator est un film de science fiction culte, ayant une petite place dans le cœur de tout amateur de SF qui soit, dont moi. Le film traite aussi bien du voyage dans le temps (et ses conséquences) que la menace dont pourrait faire naître la technologie à plus ou moins long terme si elle n’est pas contrôlée ou jugulée. Encore maintenant, il est un modèle (voir même le seul d’ailleurs) en terme d’anticipation puisque ses propos sont encore maintenant repris en exemple.

Retour en 2019. Développé par le studio Teyon et édité par Reef Entertainment, Terminator Resistance sort sur PS4, Xbox One et PC. Sur le papier, le projet part vraiment mal (mais vraiment). Puisque le duo ici à l’œuvre est connu pour avoir sorti un JV assez honteux, une bouse ou un étron, diront certains, en 2014 : Rambo The Video Game sur Xbox 360, PS3 et PC. Vu les retours de l’époque que j’ai consulté pour les besoins de ce Test, le mot catastrophe est encore loin de la réalité. Forcément, quand on voit le nom du duo sur le projet Terminator, on ne peut que serrer les fesses. Et pourtant, lors de son annonce, je me souviens avoir décidé de foncer tête baissée et donner une chance en étant tout de même très ironique et moqueur dans mon approche. Je vais être franc, je m’attendais à une catastrophe certaine, un nanar, une production dont je pourrais me moquer du soir du matin…

Et pourtant… Au sortir du Test de la Version Xbox One pour un site qui m’avait fourni la copie, j’ai couru vers mon magasin de JV afin d’acquérir une Version PS4 afin de me refaire une partie (pour décrocher son Platine afin de marquer le coup) pour mon plaisir personnel. Il décrocha finalement le Coup de cœur du Blog pour l’année 2019. Puis vint le 30 avril de cette année où sort la version Enhanced sur PS5. Alors que je me relance une troisième partie, un très méchant bug me prive d’un Platine pourtant plus qu’accessible. Je décide alors de mettre le jeu de côté jusqu’à cette fin d’année où le DLC Annihilation Line vient d’être annoncé le 23 novembre pour une sortie le 10 décembre. Nous y sommes enfin. Vous avez le contexte dans son intégralité, place au Test maintenant.

Le Test

Nous sommes en 2029. Cela fait 30 ans que ce qu’il reste de l’humanité, décimée par un holocauste nucléaire, puis par une armada de machines en tout genre, doit survivre à Skynet, une IA belliqueuse, bien décidée à assurer la suprématie des Machines sur l’humanité. Rassemblée sous l’égide d’un certain John Connor, les Hommes se sont organisés et résistent du mieux qu’ils peuvent. C’est dans ce contexte que vous incarnez Jacob Rivers, un soldat de la Résistance de la Division Pacifique. Alors face à une mort certaine, il est sauvé par un mystérieux bienfaiteur. Il y rejoint un groupe de survivants et décide de partir à la recherche de la Division Sud, commandée par Jessica Baron. C’est ainsi que Terminator Resistance se lance, tambour battant, et alternera moments spectaculaires et moments plus tranquilles. Les niveaux se succèdent et sont pensés comme des zones où vous pouvez les explorer comme bon vous semble, où le jeu vous demandera d’accomplir des objectifs secondaires (en bleu) et le scénario (en jaune). Vous pourrez, lors de votre exploration, récupérer diverses denrées qui vous servira de monnaie d’échanges. On peut sentir que des titres comme Fallout 3 ou Homefront ont fortement inspirés le studio.

De plus, un système de points d’expérience et de compétences est mis en place et qui vous permettront de renforcer votre personnage. Terminator Resistance, dans sa construction scénaristique, est ainsi « coupé » en deux. La première moitié est ainsi pensé en jeu de survie, puisqu’il faudra faire attention à vos ennemis, dû au fait que vos armes à feu sont inefficaces face aux T-800. Il faudra la jouer fine et les contourner. Pour ensuite, alors que Jacob récupérera un fusil à énergie, pouvoir tout dézinguer avec un plaisir certain, tout en faisant attention à sa vie bien entendu. L’écriture se veut classique, avec d’un côté, l’histoire de Jacob et de l’autre, celles des nombreux personnages qu’il rencontrera. Chaque propos et chaque décisions à leur encontre auront des conséquences, même si cela reste un peu timide, cela aura pour mérite de nous immerger un peu plus dans la peau de notre personnage. Un mot sur la fin, qui se veut être ultra spectaculaire, qui nous offre également toute les réponses à nos questions. Classique et efficace, le scénario ne révolutionne rien mais n’a pas pour ambition de le faire. Ce qu’il fait, il le fait bien, point.

Terminator Resistance offre par ailleurs une ambiance inédite, certes en post apo, mais se permet tout de même de proposer une ambiance particulière qui lui est propre lui offrant alors une identité bien à lui. Aidé par une bande son oscillant entre morceaux de rock des années 80 et d’autres plus calmes, il faut noter la présence du Main Thème culte à l’écran titre et parfois ingame nous offrant alors une immersion qui force le respect. Pareil pour les bruitages des armes à énergie qui sont les mêmes que dans le film, rien que ça !

Dans le gameplay, Terminator Resistance est un FPS (First Person Shooter). Avec son lot d’armes en tout genre, là encore, ça fait mouche sans non plus vouloir proposer quelques chose de nouveau. Les sensations sont correctes mais pas non plus à la hauteur d’autres productions. Dans votre exploration, vous pourrez à la fois vous aider de crochets pour crocheter les portes et d’un outil de piratage pour pirater tourelles et portes spécifique dans un mini jeu pas bien compliqué d’observation. Là encore, on pense à Fallout 3.

Graphiquement, que ce soit sur PS4 et sur PS5, il me faut être franc : oui Terminator Resistance à une génération de retard. Développé sur l’Unreal Engine 4, les graphismes font daté mais dans le même temps offre tout de même une identité au jeu qui lui est propre. C’est daté certes mais d’un point de vue artistique, nous sommes réellement plongés dans l’univers de Terminator décrit dans le film (ou du moins le futur entraperçu). Sur PS5, Terminator Resistance propose du 60 FPS tout en affinant certaines textures comme le sol ou le métal mais ça s’arrête là. Oui, oui vous lisez bien. Le jeu est identique, que ce soit sur PS4 et sur PS5. Même si un travail à été fait du côté de la difficulté, puisque en mode normal, le jeu est un poil plus dur. Du côté graphisme par contre…

Techniquement parlant, si sur PS4 je n’avais eu aucun problème, sur PS5, j’ai rencontré pas mal de souci dont le fait de voir ma liste des trophées bloqué sans raisons, me forçant à mettre le jeu de côté en attendant un patch. En le relançant fin novembre, j’ai essuyé un freeze et deux scripts qui ne se sont pas lancés correctement, m’obligeant à relancer un point de sauvegarde, tout en priant pour que les trophées qui me restaient, ne soient pas non plus bloqués une nouvelle fois. En ce qui concerne la version PS5, la DualSense n’est prise en charge qu’à moitié, puisque seul la gâchette droite est utilisé pour retranscrire les sensations lors des coups de feu, ainsi que les vibrations. Minimum syndical donc.

Le mode Infiltré

Ce mode supplémentaire, exclusif à la Version PC et à la Version PS5 porte mal son nom puisque vous n’incarnez pas une machine ayant pour mission de s’infiltrer dans les rangs de la Résistance, sa mission est de récupérer des renseignements sur sa cible et de dézinguer tout le monde sur son passage. Vous incarnez donc un Terminator qui va devoir se frayer un chemin sur la carte d’un niveau bien connu de l’histoire, ici réutilisée, avec quand même ici et là de toute petites nouvelles zones. La particularité de ce mode, c’est qu’une fois mort, vous devrez la recommencer à zéro. D’une durée de vie de 45 minutes (même si de mon côté, ça a duré une petite heure, histoire de tout faire), le mode infiltré se veut être assez jouissif, si vous y jouez dans une difficulté basse, puisque assez difficile selon moi. Néanmoins, le plaisir d’incarner un Terminator est bel et bien de la partie et quel plaisir !

Le DLC « Annihilation Line »

Proposée à un prix de 14.99€ que ce soit sur PS5 et sur PC, ce DLC démarre après un évènement bien précis de l’histoire principale (rassurez vous, je ne vous spoil pas). Vous incarnez toujours Jacob Rivers, votre personnage de l’histoire et vous recevez la mission d’assister un certain Kyle Reese à enquêter sur le silence radio d’un avant poste de la Résistance situé dans une ville voisine. Arrivé sur place, vous allez découvrir que le dit avant poste est désert et que son silence radio est inhabituel.

C’est ainsi que vous allez devoir vous enfoncer derrière la ligne d’annihilation pour faire toute la lumière sur cette bien étrange histoire… Un dlc qui se veut être avant tout tourné vers l’action puisque vous êtes au plus prêt des sombres agissements de Skynet et vous allez devoir vous frayer un chemin dans des paysages post apocalyptique, témoin des méfaits des machines sur l’humanité. Bien entendu, vous retrouverez les mêmes ennemis que dans l’histoire de base, T-800 et autres, mais aussi de nouveaux ennemis comme le T-600 pour ne citer que lui. De plus, une plus grosse surprise attendent les fans et son arrivée restera gravée dans un coin de ma tête pendant un moment.

Techniquement parlant, je n’ai eu aucun souci et je n’ai pour ainsi dire rien à reprocher à ce dlc. Graphiquement parlant, c’est bien entendu identique au jeu de base. Cela dit, en ce qui concerne les décors, Teyon à voulu nous dépayser en nous offrant suffisamment de nouveaux panoramas pour y parvenir et cette extension fait la part belle à la contemplation, dommage qu’il n’y ait pas de mode photo.

De plus, sachez que 9 nouveaux trophées sont proposés avec le dlc et sont relativement faciles à décrocher, il suffit juste d’effectuer les quelques missions secondaires proposées ici et là.

Quant à la durée de vie, j’ai fini ce dlc en 5-6 heures (là où le studio préconisait 4 heures). Dû au fait que j’ai, comme à mon habitude, pris mon temps. Pour finir, je ne regrette en rien mon temps et mon investissement pécunier dans ce dlc, tant je le trouve réellement excellent et s’imbrique vraiment bien dans l’histoire principale. J’aurais néanmoins avoir le choix de pouvoir reprendre avec mon inventaire puisqu’il n’est seulement disponible qu’à part de l’aventure principale.

Mon avis

Je pense que vous l’aurez compris mais j’adore réellement ce Terminator Resistance. Au point de lui reconsacrer un Test dans mes colonnes et au point de le racheter dans sa version PS5. Mais il me faut être franc avec vous. Terminator Resistance est une œuvre fait par des fans pour des fans assidu de l’univers né de l’imagination de James Cameron ayant souhaiter donné vie à l’un de ses cauchemars (du moins c’est ce qu’il raconte lui même). Le fait que ce Terminator Resistance fasse « daté » par rapport au reste de l’industrie actuelle lui offre un cachet inimitable ainsi qu’une identité certaine. J’irais même jusqu’à parler d’âme. Oui, oui. Quant on y joue, on comprend bien qu’au niveau du budget, c’est vraiment pas ça (mais vraiment pas). Ce qui fait écho au tout premier film Terminator, lui aussi réalisé avec un budget rachitique de 6 millions de dollars (à titre d’exemple, dans la même année, SOS Fantômes à été réalisé avec 30 millions). Tout ça pour vous dire que je trouve que les deux œuvres, l’une sortie au cinéma en 1984 et l’autre, une œuvre vidéoludique, partagent toute deux un point en commun : de réussir à nous proposer une œuvre sérieuse dans sa démarche malgré son très faible budget en nous respectant en tant que cinéphiles et joueurs. Si comme moi, vous êtes fan de Terminator et que vous acceptez les nombreux défauts d’une oeuvre dépassée d’une ou ou deux générations, alors vous pouvez foncer découvrir ce Terminator Résistance, afin de vous replonger dans cet univers si particulier né de l’imagination d’un certain James Cameron, loin des derniers films en date (je ne citerais que l’immonde Dark Fate, véritable crachat au visage de nombreux fans à travers le monde…).

Ce que j’ai aimé :

  • Une histoire originale, bien écrite et intéressante à suivre
  • Une oeuvre respectueuse du matériel d’origine
  • Le Main Thème bien évidemment !
  • Deux dlc originaux, apportant chacun quelque chose en plus de l’histoire principale
  • Une durée de vie plus que correcte (environ 15-17 heures, dlc compris)
  • Un Platine très facile à obtenir

Ce que j’ai moins aimé :

  • Une œuvre hélas (très) datée dans ses mécaniques de gameplay ainsi que ses graphismes
  • Une technique sur PS5 très capricieuse (heureusement patchée lors de l’écriture de ce test)
  • Pas de mode photo 😦

Son appréciation :

Oui Terminator Resistance est une œuvre très datée dans ses mécaniques de gameplay ainsi que dans ses graphismes (c’est d’autant plus criant sur PS5). Mais Terminator Resistance est une œuvre respectueuse de son univers et de ses fans. Et à l’heure actuelle, ça n’a, du moins pour moi, pas de prix. Enfin si. Celui d’avoir un JV développé avec un budget rachitique, loin d’une industrie de plus en plus folle imposant ses diktats et sa bien-pensance de gré ou de force. Alors oui, j’ai été moqueur en 2019, lors de l’annonce du jeu alors que 2 ans plus tard, je prend le temps de vous rédiger à nouveau un test en bonne et due forme. Parce que j’aime de tout mon petit cœur un jeu qui m’a marqué et restera à jamais dans un coin de mon cœur de fans de l’univers Terminator. Terminator Resistance est le meilleur JV sur un univers que j’aime, moi en tant que fan et pour ça je remercie Teyon Games et Reef Entertainment.

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4 réflexions sur “[Test] Terminator Resistance Enhanced (PS5) + DLC Annihilation Line : Une lettre d’amour imparfaite qui mérite tout de même notre attention ?

  1. Super test !
    Je suis tombé par hasard sur le jeu dans un bac a 10 euro . Etant fan des deux premiers films, j’ai tenté en me disant que je risquai pas grand chose à ce prix et en calant mon niveau d’attente très bas .

    Resultat: grosse surprise pour toutes les raisons que t’évoques dans ton test !

    Je suis encore en pleine aventure pricipale et là j’ai qu’une hate, c’est de reprendre .

    Ce jeu possède vraiment quelquechose que la plupart des gros AAA fait par commande n’ont pas . Tu parles d’âme dans ton test, et bien je suis d’accord . Et ca fais une grosse difference .

    Le prochain jeu du Studio étant un jeu Robocop, croisons les doigts pour qu’ils réussissent au moins aussi bien que pour Terminator Resistance . J’ai aussi racheté l’édition collector PS5 et je vais choper le DLC pour les aider a financer .

    Merci encore a toi pour ce test .

    Aimé par 1 personne

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