[Test] Nier Replicant : Un chef d’oeuvre dont on ne peut NIER ses qualités ?

Sorti à l’origine le 23 avril 2010, développé par Cavia et édité par Square Enix, Nier s’est rapidement vu offrir la réputation du chef d’œuvre par ses joueurs et ses joueuses qui ont vu en lui le genre de JV qui sait, en quelque sorte, leur parler d’une manière singulière grâce à des thèmes et des sujets peu communs dans un JV. Après une suite intitulée Nier Automata, voilà que Nier revient sous la forme d’une version modernisée appelé Nier Replicant ver.1.22474487139 le 23 avril dernier, donc 11 ans jour pour jour. Est-ce que cette œuvre vidéoludique mérite toujours autant d’être appelée chef d’œuvre ou le poids des années lui fait perdre un peu de sa superbe ?

Avant propos

Je remercie Lu6.1 pour sa confiance, qui me permet de vous offrir le Test de Nier Replicant dans les meilleures conditions possible.

  • Je découvre Nier via cette version de 2021
  • J’ai accompli la fin A de Nier Automata sans aller plus loin lors de sa sortie (d’où l’absence de test sur le blog)
  • Ce test et les screenshots sont réalisés à partir d’une version PS4 dématérialisée, sur PS5 avec une DualShock 4.
  • J’estime qu’étant donné la date de sortie de Nier, qui remonte tout de même à 11 ans, je peut me permettre à de très légers spoils sur les noms de personnages et certains objectifs secondaires que le jeu vous demande.

Le Test

Avant de vraiment vous donner mon avis, il me faut vous poser le contexte. Lors de sa sortie en avril 2010, Nier comptait deux versions développées par le studio Cavia. Une version sortie uniquement au Japon appelée Replicant, où vous incarnez un frère et une version internationale appelée Gestalt, où cette fois vous incarnez un père. Hormis ce détail, l’histoire ne changeait pas d’un iota. Nous sommes maintenant en 2021 et seule la version PS3 japonaise de l’époque est actuellement proposée sur PS4, Xbox One et PC et est développée par le studio Toylogic. Maintenant, on peut enfin passer au Test.

Tout commence à une date inconnue mais plus de 1000 ans dans notre futur. Votre personnage est le grand frère d’une certaine Yonah. Cette brave petite est atteinte d’un mal inconnu et peut-être incurable : la nécrose runique. La seule chance qu’elle a de guérir, serait une ancienne légende parlant d’un vers scellé dans un grimoire noir. C’est ainsi, qu’armé de tout son courage et d’un espoir grandissant que le personnage principal se lancera dans une quête qui lui fera rencontrer pas mal de monde sur son chemin, le tout dans une époque où le monde a régressé, tant en terme de technologie que sur le plan strict de la civilisation telle que nous la connaissons actuellement. Vous ferez la rencontre de personnages haut en couleur, en commençant par le grimoire Weiss, un grimoire doté de la parole et de certains pouvoirs. Par la suite, vous ferez la rencontre d’une certaine Kainé, au langage aussi fleuri qu’est sa tenue assez « ouverte ». Tout ce beau monde fera front commun face aux ombres, une menace qui se fait de plus en plus puissante, plus la quête du personnage principal suit son cours et plus ils partiront explorer divers « donjons » contenant chacun un combat de boss qui conclut l’exploration. C’est peu ou prou le scénario de la fin A et j’essaye tant bien que mal de vous en dire le moins possible, tout en essayant d’éviter le spoil. Si je parle de fin A, c’est bien parce qu’à l’instar de sa suite, Nier Automata, Nier Replicant possède un certain nombre de fins qu’il est obligatoire d’accomplir afin de comprendre l’œuvre de Yoko Taro dans son ensemble.

Du côté du gameplay, Nier Replicant est un action RPG qui vous permet de vous la jouer au corps à corps (avec des épées de différentes sortes) ainsi qu’à mi distance, grâce aux sorts de magie du grimoire Weiss. De plus, vous avez un système de mots à placer sur vos armes ou vos sorts de magie vous octroyant des bonus non négligeables comme par exemple l’augmentation de vos dégâts ou celui de votre taux de butin. En ce qui concerne le contenu, comme dans tout action RPG, vous avez des quêtes principales ainsi que des quêtes annexes à réaliser. Ce qui offre à Nier Replicant une certaine durée de vie. J’ai accompli les fins A et B en environ une trentaine d’heures mais comptez tout de même plus de 50 heures si vous souhaitez découvrir le jeu à 100%. En cela, le jeu exigera de vous de réunir toutes les armes du jeu (soit 33 ou 34) et pour se faire, il vous faudra suffisamment d’argent pour acheter celles présentes chez les différents marchands. Etant donné le coût exorbitant de ces dites armes, il vous faudra accomplir les quêtes annexes, ce que je me refuse à faire (je vous explique ça plus bas).

Néanmoins, étant donné que ce Nier Replicant laisse énormément son joueur et sa joueuse à la réflexion individuelle de façon permanente, je vous l’avoue, je n’ai pas cherché plus loin que cela, n’étant pas vraiment intéressé par les sujets ainsi que la portée de ces derniers. Il n’empêche qu’en effet, je comprends un peu mieux pourquoi toute une communauté de joueurs et de joueuses considère ce Nier comme étant un chef d’œuvre et je respecte entièrement cet état de fait. Même si je n’irais pas jusque là de mon côté parce que Nier Replicant comporte suffisamment de choses qui me font vous dire qu’en ce qui me concerne, nous avons là un bon jeu, un très bon jeu même, mais le curseur ne va pas au-delà de ce constat.

J’en veux pour preuve les innombrables quêtes annexes et leur intérêt qui est de l’ordre de l’inutile. Des quêtes secondaires qui vous demande de pêcher 10 sardines, d’amener un colis (sans le casser en plus !) d’un point A à un point B qui se trouve à l’autre bout de la carte, de tuer un certain nombre de moutons, de ramener des fleurs ou des composants métalliques qu’il faudra au préalable aller farmer pour revenir les donner à votre donneur de quête. Ou même celle qui vous demandera d’aller dans une ville en particulier vous procurer des denrées précises, revenir pour donner l’objectif avant de repartir pour le même personnage qui vous enverra chercher une nouvelle chose parce qu’elle aura « oublié » quelque chose dans sa première quête.

D’ailleurs, un certain passage dans l’intrigue principal reprend ce « concept » d’aller retour interminable et vous fera perdre une bonne demie heure de votre temps. Tout ceci, pour moi ayant un caractère de complétionniste et qui aime tout faire dans un JV (coucou AC Valhalla, Immortals Fenyx Rising et Hyrule Warriors Age Of Calamity pour ne citer que les plus récents), est un cauchemar absolu, vraiment. Et une pure perte de temps au passage. Je me suis donc focalisé sur la trame principale et ses nombreuses fins mais je n’ai pas pu aller au delà. En effet, pour obtenir toutes les fins (les fins C, D et la nouvelle fin E), il vous faudra posséder toutes les armes que le jeu comporte. Et pour acheter ces armes il faut de l’argent qui s’obtient via les quêtes secondaires mais aussi en pêchant. Hé oui. Ce qui signifie que le contenu secondaire ne l’est pas tant que ça. C’est bien pourquoi, je vous l’annonce de façon franche, je n’ai fait que les deux fins A et B.

Graphiquement parlant, les screenshots parleront mieux que moi et je laisse vous faire votre propre avis n’ayant pas vraiment réfléchi à ce que j’allais vous en dire. Si graphiquement ce Nier Replicant ne brille pas forcément, dû au fait qu’à l’époque de sa sortie en 2010, il faisait déjà partie des JV les moins beaux sortis à ce moment là, cette version rehausse légèrement le verdict de ce côté là, en s’alignant sur ce que proposait Nier Automata lors de sa sortie en 2017. Sur le côté artistique, je lui trouve un côté assez austère, dû à des environnements vides et manquant cruellement de vie. Il n’empêche que le gigantisme de certains panoramas ainsi que l’apparence de certains donjons offrent à ce Nier une identité certaine et unique en son genre. Quant à la technique, je n’ai pour ainsi dire rien à vous rapporter de négatif tant mes multiples sessions sur le titre se sont toutes très bien passées. Aucun freezes, aucun ralentissements, aucun bugs d’aucune sorte que ce soit. Je vous le rappelle, j’y ai joué sur PS5 et le seul « apport » étant les temps de chargements assez réduits.

Très bien et toi ?

Mais… Hé bien, j’ai pris un immense plaisir à y jouer, même si je n’ai hélas pas pu tout faire. Malgré sa première dizaine d’heures ennuyeuse, Nier Replicant se lance vraiment suite à un combat de boss absolument dantesque et ne m’a plus lâché par la suite. En ce qui concerne la bande son, si durant les 10 premières heures, je l’ai trouvée vraiment ronflante et un peu arrogante, mon avis à radicalement changé par la suite et me permettait de me souvenir de moments précédents. D’ailleurs j’ai un petit faible pour la musique The Wretched Automatons que je pourrais écouter pendant des heures tant je la trouve magnifique. J’ajoute à ça le gameplay, que je trouve addictif et pas si difficile que ça, notamment en normal, la difficulté à laquelle j’ai joué à Nier Replicant durant mes phases de test.

Ce que j’ai aimé :

  • Le trio de personnages Kainé, Emile et le grimoire Weiss, que je trouve charismatique et partageant une certaine amitié peu commune
  • Le protagoniste principal, charismatique et attachant
  • Le gameplay pour les combats, je le trouve addictif
  • Certaines musiques de la bande son comme The Wretched Automatons que je trouve magnifique (sinon j’adore la bande son en général)
  • Une durée de vie ultra solide (comptez au minimum plus de 30 heures pour les fins A et B, plus de 50-60 heures pour le reste des autres fins)
  • Une œuvre atypique, unique et inédite dans le paysage vidéoludique, avec des thèmes très forts qui nous questionnent en permanence…

Ce que j’ai moins aimé :

  • … Mais dont les sujets ne m’évoque pas plus que cela et ne me donne pas réellement envie de m’impliquer
  • Les quêtes secondaires et la pêche exploitées de façon inutile.
  • La condition pour débloquer les fins C, D et E, obligeant d’accomplir le point ci dessus (réunir les 33-34 armes que compte le jeu)
  • J’aurais bien aimé un mode photo :/

Son appréciation

Même si je ne considère pas ce Nier Replicant ver.1.22474487139 comme un chef d’œuvre, ce qu’il est pour des millions de personnes à travers le monde, je lui trouve tout de même suffisamment de critères pour comprendre le phénomène. Avec un fond aussi intelligent prenant largement le pas sur la forme, Nier Replicant peut se targuer d’être une œuvre atypique et inédite dans le JV actuel. Si Yoko Taro mérite le respect qu’il lui est dû, je n’oublie pas de vous dire que pour moi, Nier Replicant parvient à rester un très bon jeu sans réussir à aller au delà de ça, notamment dû à une forme beaucoup trop dépassée en 2021 qui exige de nous beaucoup trop de choses contraignantes pour que je le considère comme un titre parfait. Enfin, ce n’est pas pour autant qu’il vous faut passer outre si vous cherchez un jeu vidéo qui vous touche avec des thèmes philosophiques forts comme l’amour, l’amitié, le sacrifice de soi et bien d’autres sujets que je n’énonce pas volontairement. A vous de voir si vous êtes capables de dépasser une forme aujourd’hui désuète pour un fond d’une intelligence hors norme.

*J’ai décidé d’arrêter de noter les JV que je teste pour l’instant. Peut être que ce sera définitif ou non, je me fixerais plus tard.

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